Habib Jemli ne lâche pas prise. Il évoque d’autres scénarios «envisageables» : «Un plan A, un plan B, un plan C et un plan D, s’il le faut». Sachant que l’alliance Attayar-Achaâb, chacun pour sa part, avait déjà rendu publique sa décision de revenir sur son intention de participer au gouvernement, affirmant qu’elle ne lui accorderait pas sa confiance.
Au moment où tout le monde attendait une imminente annonce du chef du gouvernement désigné sur la composition du gouvernement de la République, Habib Jemli s’est adressé aux Tunisiens pour leur promettre « un gouvernement au courant de la semaine à venir ». Une info qui signifie, sans détour, que le gouvernement qu’ont promis de former Attayar, Achaâb, Ennahdha et Tahya Tounès est parti en fumée.
Mais Jemli ne lâche pas prise, il veut dire aux citoyens que ce gouvernement reste envisageable et précise qu’il n’y est pour rien et que « cela dépendra des positions des quatre partis concernés par les concertations ». Et il promet qu’il «communiquera sa décision lorsque ces parties lui feront part de leurs positions officielles quant à leur participation ou non au gouvernement».
Cela dit, il évoque d’autres scénarios «envisageables» : «Un plan A, un plan B, un plan C et un plan D, s’il le faut». Sachant que l’alliance Attayar-Achaâb, chacun pour sa part, avait déjà rendu publique sa décision de revenir sur son intention de participer au gouvernement Jemli, affirmant qu’elle ne lui accorderait pas sa confiance.
Dans un communiqué publié hier, Attayar a en effet annoncé qu’il ne prendra pas part au gouvernement Jemli et qu’il a informé l’intéressé qu’il sera dans les rangs d’une opposition « intègre, sérieuse et responsable ».
De même, le mouvement Echaâb ne sera pas au gouvernement « parce que l’offre qui lui a été faite n’est pas à la hauteur de ses aspirations ».
Echaâb affirme qu’il se conformera donc à la position d’Attayar avec qui il forme le Bloc parlementaire démocrate.
Ce mouvement avait proposé un engagement politique confirmant l’indépendance de la Banque centrale, restructurant les entreprises publiques et révisant les contrats du pétrole et du sel. Echaâb était également favorable à un gouvernement de compétences politiques partisanes et opposé à des figures indépendantes « déguisées, pouvant servir les intérêts d’Ennahdha ». Il n’accordera donc pas sa confiance au gouvernement Jemli.
L’on attend maintenant la position de Tahya Tounès, mais le renoncement d’Attayar et d’Echaâb n’est-il pas décisif ?
Vient certes à la rescousse le parti de Nabil Karoui qui ne faisait pas partie du Quartet envisagé. Il se dit disposé à rejoindre le gouvernement et affirme que ses députés voteront en sa faveur si les conditions posées par Qalb Tounès sont remplies.
Lors d’un long point de presse tenu hier, ce parti a réitéré qu’il n’accordera pas sa confiance à un gouvernement de quotas partisans, qui ne correspond pas à la volonté des électeurs. Il appelle, au contraire, à un gouvernement de compétences qui tiendrait les ministères de souveraineté à l’écart des « tiraillements et des calculs politiques ».